AU PIF

Philippe Labro | L'alpagueur (1976)
























Bien sûr, il y a Jean-Paul Belmondo au faîte de sa gloire, plus mutique et moins gouailleur toutefois que de coutume. Moins cascadeur aussi.
Bien sûr, il y a Bruno Cremer qui endosse le rôle d'un criminel homosexuel. Bien sûr, il y a le thème composé par Michel Colombier, inoubliable. Bien sûr, il y a ces décors de banlieue parisienne boueuse et sinistre dont on devine déjà la future bétonisation. Pourtant, L'alpagueur n'est pas la réussite espérée. La faute à un scénario bancal où le récit principal (la traque de l'Epervier) est parasité par des intrigues secondaires (Bébel en faux agent d'assurance chargé de faire tomber un commissaire corrompu, la longue séquence dans la prison puis le règlement de compte dans une auberge abandonnée...). Sans oublier quelques facilités et invraisemblances. Enfin, le personnage campé par Cremer semble quelque peu sacrifié. Mais le film reste intéressant pour le tribut qu'il doit au cinéma américain. Chasseur de primes solitaire, l'Alpagueur parait échappé d'un polar US. Le tandem qu'il forme avec un jeune délinquant renvoie également à ce cinéma cher à Philippe Labro qui ne manque pas de lui rendre hommage, comme l'illustrent les clins d'oeil au Guet-apens de Sam Peckinpah. (vu le 30.03.19).




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