Tout a (déjà) été dit sur Orange mécanique, sans doute avec 2001, l'odyssée de l'espace, le film le plus analysé de Stanley Kubrick. Histoire d'anticipation, satire sociale, réflexion sur la délinquance, l'oeuvre brasse tellement de thèmes et de lectures possibles qu'il semble impossible en quelques lignes de la résumer.
Mise en scène extrêmement travaillée basée sur le recours à des optiques très grand angle, utilisation de décors existants, violence tour à tour brutale (le viol de la femme de l'écrivain) ou filmée comme un ballet classique, zoom, ralentis, sans oublier ce travail audacieux sur le son et la musique, tout concourt à créer un climat à la fois onirique et abstrait mais cependant froidement réaliste. Alors encore peu connu (à part If...), Malcolm McDowell, qui est (presque) de tous les plans, crève l'écran avec un rôle dont il ne se remettra jamais vraiment. Nombreux qui l'ont découvert bien plus tard ont pu être déçus, espérant sans doute y trouver une violence plus grande encore. Pourtant, plus de quarante après sa réalisation,Orange mécénique n'a rien perdu de sa force et paraît plus que jamais prophétique. Un vrai film culte (pour une fois), aussi indispensable que la Carte Vitale ! (vu le 06.03.2016)
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